Sculptures / Commandes publiques
Oeuvre participative conçue par Aléa en partenariat avec l'entreprise Lalou Multi, basée au Verdon (33) destinée à interroger, alerter, sensibiliser sur les enjeux environnementaux et donner envie d'agir.
Elle s'inscrit dans le sentier d'art environnemental qui relier l'océan à la forêt de Montalivet.
J'ai été sollicitée pour illustrer plastiquement ce globe réalisé en matériaux recyclables, résine et fibres de lin par Lalou Multi.
Ma posture pour ce projet est celle d'une personne qui n'est pas engagée au sens militant du terme mais concernée par la préservation de cet environnement exceptionnel qu'est la presqu'île du Médoc. L'anthropocène est lié au concept de collapsologie, effondrement possible de notre civilisation. La catastrophe inéluctable est souvent montrée et mon idée est de donner à penser d'une manière plus positive, poétique, esthétique.
Pour traduire plastiquement les océans qui recouvrent 72% de notre planète, sont producteurs d'oxygène, permettent la régulation de la température des continents et sont une source vitale de protéines pour l'humanité, je suis repartie simplement de la goutte d'eau, élément premier, infime mais essentiel du grand tout.
Ambivalence de la forme qui peut être vue comme une larme, des larmes pour dire quelque chose de la situation de notre planète.
Je souhaite plutôt mettre l'accent sur les actions possibles, la participation de chacun à son niveau même modeste et cela m'a amenée à la légende amérindienne du Colibri, reprise par Pierre Rabhi, fondateur du Mouvement des Colibris. L'idée que "chacun doit faire sa part"est traduite par un grand nombre de gouttes d'eau en plexiglass disposées sur la surface des océans bleus, dans un mouvement ondulatoire comme les courants marins et de tailles différentes pour symboliser la multiplicité des actions possibles.
Pour les continents, j'ai choisi d'évoquer le problème de la déforestation, la perte des grandes forêts, amazonienne et autres, et les conséquences dramatiques qui en découlent. Cette question amène à l'arbre : les arbres jouent un rôle majeur dans le fonctionnement écologique terrestre en raison de leur capacité à stocker le carbone, à prendre une part active dans le cycle de l'eau, constituent pour les sociétés humaines une ressource considérable de matériaux, de denrées et occupent dans presque toutes les cultures du monde une place réelle et symbolique importante.
Mon arbre pour ce projet est le chêne liège " Quercus suber" ; la protection des océans est symbolisée par son écorce, comme une peau, on parle d'écorce terrestre pour la couche superficielle de la terre. Les nuances des écorces mâles et femelles apportent épaisseurs, couleurs différentes qui illustrent la diversité présente sur les continents. Comme la goutte d'eau, l'arbre est un élément précieux, salvateur.
J'ai donné le nom de "Lagremar" , verser des larmes en Occitan.
Sculpture commandée par la Mairie de Talence suite à un appel d'offres dans le cadre d’un budget participatif.
Le thème souhaité par les enfants était les dinosaures pour créer un espace de fouille archéologique dans la nouvelle aire de jeux du parc de Peixotto.
J’ai choisi le Corythosaurus, dont les fossiles ont été retrouvés au Canada, pour sa tête qui fait penser à un Gallinacé, avec un corps de vertébré ;
plus original et moins effrayant que les dinosaures habituellement représentés.
La sculpture est réalisée en béton, teintée dans la masse mesure 4m20 de long, 1m30 de large max. hauteur 50cm.
Les étapes du projet : dessin, taille directe en PSE Polystyrène M1, moulage en plâtre , coulage du béton , démoulage et installation sur le site .
J’ai été sollicitée fin 2017 par la mairie de Saint André de Cuzac en Gironde , pour la création et réalisation d’une sculpture destinée à s’intégrer dans le nouvel espace aménagé sur le Port de Plagne. Le thème proposé est la légende régionale du “Coulobre”.
Un peu d'histoire :
Dès l’antiquité le site du Port de Plagne était connu, une route depuis le palus d’Ambarès y menait ; au XVIIIème siècle les bretons se rendaient au Port de Plagne pour prendre des livraisons de vins du Cubzacais, de St Romain, de Cadillac et de Lalande. Pourtant ce n’est qu’au XIXème siècle que les quais seront aménagés et permettront au port un développement durant une cinquantaine d’années avec le commerce des vins, du bois et des grains. Activité économique maritime importante avec 17 gabares rattachées au port et des bateaux de passage en plus. Le site a été également un des plus importants port de pêche d’esturgeon de la Dordogne.
La légende du “Coulobre” , couleuvre en lanque d’Oc, remonte au Moyen- Age , alors que la rivière est une voie de communication essentielle entre le Massif Central et Bordeaux . Entre les eaux hautes et basses l’amplitude était de 15 mètres et à l’époque deux passages étaient particulièrement dangereux pour les gabariers ; le premier était un rapide à la hauteur de Lalinde, des marches géologiques y créaient un courant très vif sur des dizaines de mètres. Autre passage délicat les « pesqueyroux » des pieux plantés par les pêcheurs pour amarrer leurs filets et capturer les saumons. Autant d’obstacles pour les bateliers et au fil de l’eau les disparus sont nombreux. Le mythe du monstre est sans doute né de cette réalité topographique .
Arborant une tête de dragon, un corps allongé de serpent, doté de pattes griffues si grandes qu’il pouvait enjamber la rivière et se tapir dans une grotte à hauteur de Lalinde. Les religieux feront appel à l’Evêque de Périgueux, Saint Front lequel combattra à l’épée la bête , la faisant tomber pour certains dans le fleuve provoquant ainsi une crue mémorable tandis que pour d’autres elle retourna aux Enfers d’où elle venait. En reconnaissance, les villageois bâtiront une chapelle sur la falaise qui surplombe la rivière dédiée à Saint-Front.
Aujourd’hui la légende du Coulobre reste dans l’imaginaire de la région et a été remise à l’ordre du jour par Epidor, établissement public chargé de la protection de la Dordogne, qui en a fait son emblème ; Epidor agit pour conserver la qualité patrimoniale de cette rivière et de son bassin désormais classés« réserve mondiale de biosphère »par l’Unesco .
Le dragon est également présent sur les armoiries de la ville de Bergerac.
L’intention artistique :
c’est une nouvelle image qui est donnée au Coulobre avec cette sculpture qui fait lien entre passé et présent. Le Coulobre n’est plus le monstre des temps anciens et même s’il en garde la taille imposante, la couleur rouge qui évoque le feu, il se pose désormais sur la berge, face à la Dordogne, en gardien bienveillant, et signe par sa présence ce nouvel espace créé pour promenade et la convivialité. Ses formes rondes et douces ont été pensées comme une invitation à s’en approcher et à se l’approprier.
Réalisation : sculpture taille directe dans du polystyrène (C.Lacroix) , 11m3 (déchets recyclés) puis stratification en matériaux composites , fibre de verre, résine polyester , finitions laque et vernis(Sté Strato Compo).
Inauguration le 22 septembre 2018.
J'ai été sollicitée en 2010 par la Sté Strato-Compo et la Winery pour imaginer et sculpter La grappe , objet ludique destiné aux enfants.
Représenter symboliquement la vigne, associer forme et fonction , tels sont les objectifs de cette création dont j'ai dessiné, pensé les volumes pour les sculpter à une échelle surdimensionnée en Polystyrène M1(longueur 6m haut 1m60 max.) qui permet l'escalade et la descente en toboggan .
La réalisation en matériaux composites et l'installation ont été réalisées par la Sté Strato compo.
Le jeu répond aux normes de sécurité (sté Qualiconsult).
Le projet :
Création de mobilier-sculpture et de jeux pour enfants sur le thème des fossiles découverts sur le site du Bassin Cap de Bos à Pessac lors de sa création.
Histoire du site :
Le Bassin Cap de Bos à Pessac situé sur la rive droite du Peugue dans le quartier de Magonty, était jusqu'à la fin du XXème siècle une lande marécageuse avec la présence notée d'une lagune appelée "Soudour".
En 1992/93, des travaux d'aménagement sont menés par la CUB avec la création d'un bassin d'étalement des crues et c'est lors de ceux-ci que des amateurs y reconnaîtront des fossiles rares et l'ASPCA de Pessac , section paléontologie interviendra sur le site. L'aménagement paysager des abords du bassin s'achèvera 2004.
Données paléontologiques :
Suivant l'échelle stratigraphique, les fossiles retrouvés se situent dan les étages Burdigalien(-18MA) et Serravallien(-12,-13MA) {Epoque Miocène (-5 à -23MA) - période Néogène dans l'Ere quaternaire/Cénozique}.
Les fossiles :
En collaboration avec Mr Cluzaud, Paléontologue, membre de l'ASPCA, à partir de sa collection , la démarche a été d'identifier les spécimens essentiellement présents sur le site et de réaliser un dossier photographique, support du travail de création. Parmi les 13 fossiles étudiés, 5 seront retenus pour le projet : Dent de requin , Pecten, Oursin (Serravallien), Melongena cornuta et Conus (Burdigalien.
Le travail de création a été guidé par le postulat de lisibilité et de crédibilité auprès des spécialistes en paléontologie d’une part, par la possibilité de fournir une référence venant en appui des panneaux didactiques existants et pouvant ainsi susciter la curiosité et le questionnement d’une manière plus ludique des plus jeunes.
Opportunité de créer une nouvelle passerelle entre le passé lointain « sous terre » remis à jour en 1993/2004 mais qui restera présent sur le site sous forme de créations ludiques et esthétiques dans l’intention d’une appropriation du public.
Le choix du matériau composite pour la réalisation des œuvres porte la modernité et la pérennité de cette nouvelle étape de mémoire dans et de cet espace .
Mon intention a été de respecter la beauté originale des formes, leur complexité , de m’en imprégner et les comprendre en réalisant des maquettes en argile, matériau qui semble proche de leur réalité de conservation.
Le caractère esthétique est un aspect important car le parc offre des points de vue tout autour du lac ainsi qu’une ouverture sur les maisons de quartier par les jardins limitrophes.
En outre , ce travail s’inscrit dans une recherche personnelle sur l’univers marin depuis une dizaine d’années et donc en résonance directe avec cette étude
Cette commande de la Mairie de Vendays Montalivet date de l'année 2000, sculpture sur l'écriture et son évolution.
Sur un socle fait d'une roche brute , ramenée d'Ardèche, symbolisant la terre originelle, viennent s'enrouler en spirale 4 éléments.
Le premier, une stèle en terre cuite (terre de Brach) qui évoque les caractères cunéiformes découverts en Mésopotamie, environ 3000 ans avant J.C. ; la terre était alors le support ordinaire de l'écriture.
Vient ensuite une page qui symbolise par sa couleur bleue, l'eau, la mer, une période de gestation qui amène à la période suivante.
Une page qui n'est plus tout à fait blanche et où s'inscrivent les écritures de 26 pays différents, du grec aux calligraphies asiatiques, symbole de la richesse et de la multiplicité des cultures.
La dernière page , vierge de signes, donc à écrire, mais supposée être d'or dans une vision optimiste de l'humanité de demain en général et du 3ème millénaire en particulier.
Commande de la Mairie de Pauillac pour la reproduction d'après documents du fronton de la fontaine en béton créée par le sculpteur Prévost dans les années 50/60 située place du Maréchal de Lattre de Tassigny.
Ce fût une expérience unique de taille directe par la qualité de l'oeuvre reproduite du sculpteur Prévost dans le style du réalisme social du début du 20ème siècle, témoignage des richesses qu'étaient et sont toujours pour la ville le vin, le travail de la vigne, le fleuve.
J'ai été aidée par le tailleur de pierre D.Vessot situé sur la zone industrielle de Pauillac et dans l'atelier duquel j'ai pu travailler pendant 3 mois. Il s'agissait de tailler 3 blocs de pierre de Brétignac( Charentes), 2 de 2m long. x 0,70m prof.x 1mde haut. et 1 bloc de 1,20mx 0,70m de prof.x 0,40m de prof. soit environ 10 tonnes au total.